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Tract mars 21: Nos analyses complètes…

Association loi 1901

Un nouveau PLU pour Cesson : des craintes légitimes

Le nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU) doit être adopté par la commune à l’automne 2021. La crise sanitaire n’est pas propice au débat et pourtant les divers éléments présentés par la mairie depuis plusieurs mois au conseil municipal ou dans les réunions publiques peuvent nourrir des inquiétudes sur le devenir de notre commune.

Des inquiétudes tout d’abord, sur les objectifs de construction : environ 1150 nouveaux logements à construire. Ces chiffres sont imposés par l’État. C’est là l’héritage du statut de Ville Nouvelle. Mais cette volonté acharnée de densifier et construire est-elle encore pertinente aujourd’hui, à l’heure des bouleversements environnementaux et sociaux que nous connaissons ?

Nous pensons qu’il faut ouvrir une concertation avec l’État et ses représentants afin de mettre un coup d’arrêt à une urbanisation forcée qui ne fait plus sens.
Nous estimons aussi que le nouveau PLU de Cesson ne devrait pas être arrêté avant que Grand Paris Sud (GPS) ne produise son propre plan d’aménagement.
La réflexion doit d’abord se faire à l’échelle intercommunale, pour mieux répartir les efforts d’urbanisation.

Ces objectifs de construction sont d’autant plus problématiques que la commune doit gérer un autre héritage, celui laissé par la mauvaise gestion de l’urbanisation depuis de nombreuses années par l’équipe de MM. Didion (ancien maire de la commune), Chaplet et Belhomme (qui étaient déjà en responsabilité sous la mandature de M. Didion)*.

* M. Didion, maire de Cesson de 1992 à 2008 donc en responsabilité lors de l'élaboration du plan d'urbanisation de la Plaine du Moulin. M. Chaplet était conseiller municipal depuis 2001 avant son élection comme maire en 2010 et M. Belhomme déjà en charge de l'urbanisme.

La commune a ainsi accumulé les retards dans la construction de logements sociaux (LLS) : 17,6% aujourd’hui de LLS sur le territoire communal, pour un objectif de 25% fixé par la loi. Le futur PLU prévoit 30% de logements sociaux par opération nouvelle, un taux insuffisant pour atteindre la moyenne de 25% exigée pour l’ensemble de la commune. En vérité, il faudrait 50% de LLS par nouvelle opération si l’on veut rattraper notre retard !

Le risque est de voir le préfet prendre la main pour imposer un taux élevé de LLS dans les futures constructions, et de subir dans l’avenir des pénalités financières de plus en plus lourdes (déjà 700 000 € pour 2021). Nous craignons aussi que l’urbanisation soit réalisée dans de mauvaises conditions, en particulier dans le nouveau Pôle gare, qui est sensé accueillir entre 500 et 600 logements. : ne va-t-on pas créer un quartier ghetto, coincé entre la départementale et la voie ferrée ?

La commune accuse aussi un retard dans l’adaptation du centre-ville à une ville de bientôt 15 000 habitants. Le PLU projette un aménagement du centre-bourg (« OAP n°5 »). Mais ce projet n’a rien d’assuré puisqu’il repose sur d’hypothétiques acquisitions de parcelles privées. Dans le cas contraire, le centre-bourg va donc rester en l’état, inadapté à la nouvelle taille de la commune. Si on ne peut adapter la ville, pourquoi lui imposer une croissance ?

Concernant les infrastructures, le projet de nouveau PLU les évoque peu, mais la question est essentielle:

    • Éducation: les deux collèges de sectorisation sont pleins : quelles adaptations ? Le lycée de la commune ne peut déjà plus accueillir tous les enfants de Cesson : ne serait-il pas temps d’obtenir son agrandissement ?
    • Déplacements: les flux de circulation ne vont pas manquer d’augmenter : ne serait-il pas souhaitable de revoir le plan de déplacement et de développer un réseau de pistes cyclables ?

Sur tous ces sujets, nous aimerions une prise de position plus claire de l’actuelle majorité, sans quoi le PLU donne peu de perspectives à la commune.

Faites entendre votre voix ! Il reste encore du temps. Contactez-nous ou écrivez à la mairie.

Le Bois de Bréviande

Nous avons eu la désagréable surprise de constater la suppression des barbecues de la forêt de Bréviande.

Ces installations situées au cœur d’une prairie, étaient très appréciées par les habitants, en particulier les jeunes et les familles dépourvues de jardins. Ce lieu constituait l’un des trop rares espaces de convivialité. Les arguments avancés pour justifier cette décision ne résistent pas à l’examen. Il s’agit d’un nouveau pas en arrière, quelques années après la suppression de l’aire de jeux qui était elle-aussi bien appréciée.

Le bois de Bréviande n’a pas vocation à être une réserve naturelle. Cette forêt doit jouer le rôle d’un espace récréatif au cœur de la cité ! Nous avons des propositions en ce sens, par exemple le développement de parcours fléchés pour les vélos et les promeneurs, ou encore la mis en place d’un programme de sensibilisation des usagers à la préservation de cet espace vert.

Nous avons écrit aux maires de Cesson et Vert-Saint-Denis pour leur demander de prendre position et de soutenir notre demande de concertation

Le débat d’orientation budgétaire

Le conseil municipal vient de voter son budget. Nous sommes inquiets de ce qui a été décidé. Alors que la situation financière des communes s’est améliorée dans toute la France, en raison de la diminution des dépenses liées à la réduction des activités pendant l’épidémie de Covid, les choix budgétaires pour 2021 ne sont manifestement pas à la hauteur des besoins d’une commune qui va continuer à gagner des habitants.

On nous a ainsi annoncé la volonté de maîtriser les ressources humaines. En pratique, cela signifie que certains postes pourraient être supprimés. Les gains escomptés par la mutualisation et par le redéploiement des missions risquent de ne pas être suffisants : il pourrait donc y avoir à terme une dégradation du service rendu aux habitants. Nous avons bien compris que le but est de développer la flexibilité des salariés, notamment en ayant de plus en plus recours à l’externalisation des missions, comme cela a été fait par exemple pour le ménage dans les écoles ou pour de nombreuses tâches d’entretien des espaces verts.

Après une année quasi blanche, pour raison d’élections, notre commune conserve son retard en terme d’investissements, par rapport aux communes d’une taille comparable. Il n’y a pas eu un débat sérieux en Conseil sur les priorités de la commune. Par exemple, O. Chaplet s’abrite derrière l’existence du Syndicat Intercommunal pour éviter d’indiquer quel effort financier sera fait dans le domaine du sport et de la culture. Rien n’a été dit sur l’effort qui pourrait être consenti pour répondre aux besoins nouveaux de la MJC/MLC, qui va développer de nouvelles missions en raison de la création de son centre socio-culturel.

La seule priorité avancée est le développement de la télésurveillance et l’investissement dans la construction d’une nouvelle maison de la police municipale. Là encore, on note un manque de transparence : rien n’est dit sur les coûts de fonctionnement générés par le développement des caméras. Et il a été très difficile n’obtenir le coût total des investissements prévus pour la police municipale. La somme a finalement été communiquée au Conseil, après plusieurs demandes des élus du groupe Nouveau Départ pour Cesson. Elle s’élève à plus de 1 million d’euros. Quel est dans ce montant la part du surcoût entrainé par le choix fort contestable d’armer la police municipale, ce qui implique d’accepter le transfert à cette dernière de missions normalement dévolues à la police nationale ?

20% des dépenses d’investissement pour la sécurité pour les 5 ans à venir, l’embauche de deux policiers municipaux. Rien pour le développement des missions d’éducateurs. Aucun projet en vue de cantine municipale alimentée par des circuits courts ou de maison des associations. Nous n’avons pas la même conception de la gestion d’une commune, et de la façon dont on peut traiter les questions de sécurité…

Comment la commune va-t-elle développer ses infrastructures pour faire face à sa croissance ?
Quels sont les choix qui permettront de faire face à l’urgence climatique ?
Comment allons-nous encadrer une population jeune de plus en plus nombreuse, et éviter la dégradation de la situation dans les nouveaux quartiers ?

Mystère !….